Mon palmarès de jeux 2024!

Wowowow! C’est l’heure de mon DEUXIÈME palmarès écrit sur un BLOG comme si on était encore en 2010! Mais non, nous sommes bel et bien en 2025 et on est sortis d’une autre année tumultueuse: tant de bons jeux, tant de pertes d’emplois… Bref, je veux pas trop répéter ce que j’avais écrit l’an dernier et j’aimerais faire un palmarès sans discours larmoyant quant à l’état de notre industrie! Du positivisme dans ce début de 2025, on aime!

Ah! Mais avant, question de faire différent, chaque titre viendra avec une anedocte toute personnelle justifiant sa position dans ma liste. Ça ne sera donc pas une liste de mini-reviews mais bien plus un article à propos de moi et de mon année. Et pour lancer le bal, voici mon graphique de préférences pour 2024 selon Steam:

(Vehicular Combat? J’ai honnêtement AUCUNE idée pourquoi c’est là)

Bon, let’s go!

#9 – Peglin

https://store.steampowered.com/app/1296610/Peglin/

Peglin est super cute. Il fait partie de cette nouvelle vague de Roguelike Deckbuilders qui reprennent les principes de base du genre pour les appliquer à un tout autre style de jeu. Dans ce cas-ci, on parle d’un deckbuilder qui ranime de vieux souvenirs en s’inspirant de Peggle!
Dès que j’ai vu le jeu, je savais que c’était pour moi et il ne m’a pas déçu! Léger, amusant, les parties gagnantes ne durent pas trop longtemps et le rythme décontracté nous donne le goût de faire juste une partie de plus.

Mais de façon toute personnelle, Peglin a réussi à lui-seul à me redonner le goût de développer des jeux dans mes temps libres. Ça m’a complètement relancé dans le développement actif de mon propre Roguelike deckbuilder! Même si je n’ai pas joué si longtemps à Peglin (surtout comparé aux autres titres de ce palmarès), je lui dois tout le crédit d’avoir réactiver ma fibre créative dans mon quotidien. MERCI, PETIT GOBLIN LANCEUR DE PIERRE!

(d’ailleurs, cette année je tâcherai de faire devblogs à propos de mon projet personnel, stay tuned!)

#8 – UFO-50

https://store.steampowered.com/app/1147860/UFO_50/

La prémisse de UFO-50 a de quoi faire sourciller: il s’agit de la compilation des cinquante jeux ayant sortis sur une console fictive des années 80. Cinquante jeux, c’est beaucoup! Et il ne s’agit pas que de courtes expériences. Oh non, la compilation inclus notamment un JRPG classique, Grimstone, qui nécessite à lui seul une quinzaine d’heures pour faire le tour de la proverbiale cassette. Il est donc inutile de dire qu’UFO-50 représente un travail titanesque pour les six développeurs qui l’ont réalisé.

Le titre a résonné pour moi car il m’a replongé à une époque toute particulière de ma vie. Lorsque j’étais ado et que je découvrais l’émulation. Je passais des soirées entières à parcourir Internet à la recherche de ROMs pour compléter ma collection et je passais plus de temps encore à essayer ces innombrables jeux. Cet irrespect complet pour les lois m’a permis d’élargir ma culture des jeux vidéo en me faisant découvrir notamment de nouvelles consoles telles que la Neo-geo et la CVS2, deux machines qui firent naître en moi l’amour des arcades.

L’intérieur de ma cabane – on voit la p’tite chaufferette qui m’a permis de ne pas mourir de froid pendant la nuit.

Mais revenons à UFO-50 avec une petite anecdote. Lors d’une soirée à Bicolline où je devais camper dans ma cabane, j’ai décidé d’apporter ma Steam Deck pour y jouer en cachette une fois la soirée terminée. C’était une des premières nuits de novembre où la température allait descendre en bas du point de congélation alors j’ai apporté une petite chaufferette. C’est donc vers minuit, dans le silence absolu, perdu en pleine nature que je décidai d’ouvrir ma Steamdeck pour jouer à UFO-50. C’était… PARFAIT.

(je suis conscient qu’il y a PLUSIEURS degrés de nerd dans une histoire où se mélangent LARPing, camping médiéval et jeux rétros sur Steamdeck)

#7 – Rivals of Aether 2

https://store.steampowered.com/app/2217000/Rivals_of_Aether_II/

Enfin! Un digne successeur à Smash Ultimate! Le système de combat de Rivals est extraordinaire. Les personnages sont tous intéressants et utilisent des gimmicks originales. Mon main, Orcane, est une révélation pour moi, étant le personnage défensif le plus… désagréable à jouer contre! J’ai déjà passé plusieurs soirées mémorables avec des amis à y jouer et c’est vraiment un de mon genre préféré de soirée. Quelques amis viennent chez nous, on lance le jeu dans le salon et on ne compte plus les heures qui passent en se tapant sur la gueule. Les jeux qui se prêtent à ce genre d’évènement se font de plus en plus rares et si ce n’était que de cela, Rivals se serait sûrement hissé sur le podium de ce palmarès.

Malheureusement, le jeu demeure difficile à recommander. L’expérience solo est anémique, la tutorialisation est inexistante et le jeu est fortement orienté autour de son aspect compétitif. C’est donc un jeu assez difficile d’approche pour les nouveaux, avantage qui revient toujours à Smash. Les développeurs sont bien au courant de ces lacunes et y travaillent activement. On peut donc s’attendre une excellente année 2025 pour Rivals 2!

(personne n’aime Orcane… sauf moi)

#6 – Satisfactory

https://store.steampowered.com/app/526870/Satisfactory/

Je me sens un peu comme un tricheur en mettant Satisfactory sur cette liste pour 2024. Après tout, j’en entend parler depuis au moins 2019. Mais je m’étais juré de n’y toucher qu’au moment où il sortirait du Early Access. Ma patience fut récompensée car le jeu final est incroyable. L’exploitation débridée des ressources d’une planète pour « sauver l’humanité » en construisant des réseaux de machines et de tapis roulant augmentant sans cesse en complexité est super gratifiant et satisfaisant. Dans mon cas, je trouvais l’expérience drôlement… zen.

C’était donc le jeu parfait pour m’évader pendant le temps des fêtes. On ne voit pas les heures filées quand on réfléchit au prochain projet ou quand on part à la chasse d’un nouveau type de ressource de la planète. Satisfactory m’a permis d’atterrir en douceur de 2024 pour pouvoir décoller plein d’énergies dans cette nouvelle année!

(pictured: le rêve du cozy gaming du temps des fêtes)

#5 – Core Keeper

https://store.steampowered.com/app/1621690/Core_Keeper/

Core Keeper est un p’tit jeu sournois qui s’est glissé à mon insu dans mon quotidien. Parfaite expérience coopérative, ma conjointe et moi avons passé plusieurs heures dans ce charmant jeu de survie. Me faisant penser tantôt à Terraria, tantôt à Minecraft puis à Valheim, Core Keeper offre une vaste caverne aux multiples biomes à explorer puis différents boss géants à terrasser. Bien cozy, son système très robuste de construction et de personalisation nous permet d’adapter nos sessions de jeu au rythme de notre humeur. Pas trop le goût de combat? On travaille à rendre notre base plus jolie et plus efficace. Feeling cheeky? On part à la chasse aux boss qui sont super funs à trouver et à vaincre.

Nous étions tellement épris par Core Keeper que lors d’un voyage à Montréal, on a décidé d’apporter un laptop et un Steamdeck pour pouvoir jouer les fins des soirées dans l’hôtel. Ouin, ça commence à faire nerd pas mal mais j’ai exactement ZÉRO REGRET.

Le seul bémol se trouve dans un détail: la progression dans l’arbre de technologie est très prévisible et linéaire. On commence par un pattern convenu (acquisition de métaux de plus en plus rares…) et quand on arrive aux éléments plus éclatés (Scarlet? Octarine!? GALAXITE!?!?!?), on se rend compte que ce n’est qu’une étape de plus dans la progression, similaire aux autres métaux.

#4 – Pokémon TCG Pocket

Quoi? Un jeu mobile dans mon palmarès? De Pokémon en plus? Je ne voulais pas me l’avouer mais… après plusieurs mois et une collection impressionnante, je continue à y revenir! Ce titre surprenant respecte le temps de ses joueurs et rafraichit le système de règles de Pokémon TCG pour arriver à une expérience de jeu idéale sur mobile. Ce titre a réussi à lui-seul à ressusciter mon intérêt gamin pour les Pokémon et réinstaller même Pokémon GO (oupe).

First, let’s be real, le core gameplay du jeu original n’a pas super bien vieilli. Les matchs sont longs, y’a peu de rebondissements, les cartes les plus importantes sont les trainer cards et ils sont pourtant très rares et coûteux. Bref… C’est tel que tel.

Voici ce qu’ils ont changé avec la version Pocket, en ordre d’importance selon moi:

  • L’acquisition d’énergie est automatisée (il n’y a donc plus de carte énergie)
  • Les decks sont beaucoup plus petits (20 cartes)
  • Seulement deux copies de carte par deck.
  • Pas de « prize cards », il faut simplement faire trois points pour gagner (un Pokémon EX remporte deux points)

Par conséquent, les matchs durent tous moins de cinq minutes. Néanmoins, le système demeure ultra simple et la chance joue encore une rôle plutôt abusif mais les matchs sont si courts que c’est beaucoup moins dérangeant que pour la version physique du jeu.

(Mon main deck est de Machamp EX, aidez moi, j’ai un problème)

#3 – Deadlock

https://store.steampowered.com/app/1422450/Deadlock/

QUOI!?!?! Un jeu en early access et sur invitation seulement qui se glisse sur le podium? Oui monsieur! Mais c’est pour une bonne raison. Deadlock a réussi l’impossible: renouveler mon amour des MOBA. Il a réussi ce tour de force en appliquant la formule traditionnelle des MOBAs à la sauce 3rd person shooter. Cela dit, le jeu lui-même m’aurait peut-être moins marqué ne serait-ce que grâce à mon cercle d’amis incroyables qui ont partagé de nombreuses (trop?) heures à y jouer. Je crois aussi être fondamentalement incapable de jouer autre chose que des personnages flashy et c’est ainsi que mon histoire d’amour avec Jacob Lash naquit… Mon doux Jacob, comment oublier ta haute-voltige et tes dive kicks téméraires? Et bah voilà, Deadlock est dans le top-3.

(Jacob Lash is an asshole)

#2 – Tekken 8

2024 était une autre excellente année pour les Fighting Games et cette fois c’était Tekken son fer de lance. Bien que j’aie tâtonné avec les entrées précédentes de la série, c’est avec Tekken 8 que j’ai voulu apprendre à jouer « pour vrai ». Après être tombé en amour avec PAUL PHOENIX et son incroyable DEATH FIST, j’ai découvert un système de jeu profond qui laisse place à beaucoup d’expressivité personnelle. Ajoutons à cela un mode histoire complètement fou et une expérience multi-joueurs robuste et on se retrouve avec une deuxième place grandement méritée.

Un peu de respect pour la meilleure coupe de cheveux de toute la FGC.

La sortie de Tekken 8 a complètement réanimé ma communauté de Fighting Games, j’ai participé à des tournois, j’ai pris le temps de vraiment approfondir ma compréhension de la série. Le jeu a occupé le plus clair de ma première moitié de 2024.

#1 – Balatro

Et voilà! Le grand gagnant! Je suis conscient de n’avoir rien d’original à nommer Balatro mon jeu de l’année 2024 mais que voulez-vous. En plus, c’est Balatro sur Steamdeck qui m’a complètement accroché et pas au moment de sa sortie mais un peu plus tard dans l’année. Imaginez un peu : au plus fort de l’été, dans un hamac, je joue à Balatro sur ma Steamdeck avec une petite bière légère et fraiche : quelle expérience de jeu pure.

Alors que dire de plus? Balatro était si bon que j’ai momentanément transcender ma propre existence sur cette terre et j’estime cette raison suffisante pour qu’il se hisse au sommet de ce palmarès! En effet, qui a besoin d’Ayahuasca quand on a un roguelike deckbuilder thématisé autour du poker?

Mon palmarès des jeux de 2023!

La fin d’une année vient souvent avec un certain désir de comptes-rendus, de rétrospective et peut-être même d’analyse! Aujourd’hui je me livre à l’exercice avec un traditionnel palmarès: le décompte de mes HUIT JEUX VIDÉO PRÉFÉRÉS!

D’entrée de jeu, on a eu droit à toute une année! Hélas, peut-être même l’une des plus polarisées pour l’industrie. En effet, d’un côté nous avons un foisonnement d’excellents jeux – certains pouvant se hisser parmi les meilleurs jeux de tous les temps! Mais de l’autre, nous avons d’horrifiantes pertes d’emplois qui continuent de secouer l’industrie à l’international (sauf au Japon, regardez cette excellente vidéo pour en apprendre davantage).  Mais j’ai décidé de conclure l’année positivement. Let’s go!

#8 Deceive Inc.

https://store.steampowered.com/app/820520/Deceive_Inc/

J’ai un immense respect pour les développeurs qui se lancent dans l’aventure du développement indépendant. En plus, dans le cas des Sweet Bandits et de leur jeu, je dois avouer être un peu biaisé. D’abord parce que c’est un studio de Québec et qu’il est composé de plusieurs bons amis. Pouvoir finalement jouer au produit fini était pour moi une grande joie. Ce jeu de tir à la première personne multijoueur intègre des mécaniques de subterfuges et d’espionnage pour créer une expérience rafraichissante. En plus de vaincre ses adversaires en leur tirant dessus, les systèmes nous permettent de les vaincre également avec des STRATAGÈMES! Finalement, j’adore ses personnages colorés (et leurs fans semblent… BEAUCOUP les apprécier aussi) et l’excellente trame sonore me donne le goût de retourner faire une nouvelle partie et me garde hype en tout temps.

#7 Aces and Adventures

https://store.steampowered.com/app/1815570/Aces__Adventures/

Le genre des Roguelite Deckbuilders est saturé depuis des années. Avec le succès monstre de Slay the Spire, on a assisté à une grande déferlante de jeux médiocres tentant de reproduire leur succès. Certains ont réussi, dont les excellents Monster Train et Dicey Dungeon mais depuis, pas grand-chose… Voilà que Aces and Adventures vient briser la malédiction en ajoutant une sauce POKER aux mécaniques usuelles du genre. Pour attaquer, il faut réaliser des mains de pokers! Je n’en dit pas plus, sautez sur le jeu, il est excellent.

#6 Dave the Diver

https://store.steampowered.com/app/1868140/DAVE_THE_DIVER/

Esthétique de fou, jeu multimodal où l’on jongle entre plongée sous-marine extrême, découverte de mondes fantastiques, gestion d’un resto de sushi et plus encore! Le jeu a déjà fait beaucoup de vagues (haha) et avec raison, il est excellent et j’ai hâte d’y retourner pour le finir!

#5 Pizza Tower

https://store.steampowered.com/app/2231450/Pizza_Tower/

J’ai déjà écrit sur ce maudit jeu de fou là. Déjà je disais qu’il avait le potentiel d’être le jeu de l’année pour moi. Il finira plutôt en cinquième place ce qui est moins un désaveu de Pizza Tower qu’une preuve que 2023 fut une année remplie d’excellents jeux!

#4 Chants of Sennaar

https://store.steampowered.com/app/1931770/Chants_of_Sennaar/

J’ai triché! J’ai commencé à jouer au tout début de 2024 mais puisque c’est encore pendant mes vacances du temps des fêtes, j’estime que c’est VALIDE (c’est ma liste, je fais ce que je veux). Étant un amateur de linguistique et de l’apprentissage des langues, ce jeu-là avait déjà mon nom d’écrit dessus. Je suis vraiment heureux de mon expérience. Oui, il faut « décoder » des langues mais le jeu offre une élégante solution pour garder des notes et faire progresser le joueur. Ça faisait longtemps que je n’avais pas joué à un vrai bon jeu de recherches et de puzzles, le dernier étant Return to Obra Dinn. En plus l’ambiance et la DA sont formidables, que demander de mieux?

#3 Roots of Pacha

https://store.steampowered.com/app/1245560/Roots_of_Pacha/

C’est lors de la pandémie que ma conjointe et moi avons découvert le genre du cozy gaming avec Stardew Valley. Ce jeu a littéralement lancé une petite révolution et nombreux furent les développeurs qui en ont joué les émules. Malheureusement, plusieurs de ces imitateurs nous ont déçu mais pas Roots of Pacha. Pourtant, la prémisse du jeu est assez simple, voire ridicule: « on refait Stardew Valley mais pendant la préhistoire ».

Le pari est réussi! Roots of Pacha est un jeu calme et réconfortant mais qui demande autant d’optimisation de temps et de ressources que l’on aime dans le genre. On peut y reprocher des personnages pas trop charismatiques ni développés ainsi qu’une courbe de progression parfois confuse mais ces défauts ne nous ont pas empêché de l’apprécier. C’est LE jeu parfait pour conclure une soirée de semaine sans trop se casser la tête et nous avons passé une bonne partie des vacances à le terminer à 100%!

#2 Baldur’s Gate 3

https://store.steampowered.com/app/1086940/Baldurs_Gate_3/

Baldur’s Gate 3 s’est déjà fait assez couvrir de gloire et de prestige alors je ne veux pas trop en rajouter. Tout ce que je vais dire, c’est que l’adaptation des règles de la cinquième édition de Donjon et Dragon au système de combat en tour par tour de Larian Studio est impressionnante. Les nombreuses heures passées à y jouer avec ma conjointe sont parmi les plus beaux souvenirs de gaming en cette année 2023. Le jeu continue de m’impressionner même après autant d’heures tant il y a du contenu, du détail et de l’amour dans sa création.

Le jeu avait tout le potentiel de trôner au sommet de cette liste mais c’est son acte final qui lui vaut plutôt le second rang. En effet, le jeu devient un peu plus buggé, les interactions avec les NPCs moins riches et les antagonistes principaux semblent sous-développés. C’est dommage, car c’est pourtant un jeu d’exception!

#1 Street Fighter 6

https://store.steampowered.com/app/1364780/Street_Fighter_6/

Et oui, je risque de paraître prévisible! Plusieurs mois après sa sortie, difficile de trouver des fautes majeures à ce titre. Véritable fer de lance du genre, Street Fighter 6 est même vanté comme l’instigateur de la nouvelle renaissance des jeux de combat! Pour ma part, je comprends pourquoi: les mécaniques sont un chef d’œuvre, la présentation super bien maitrisée, le jeu est rempli de contenu en tout genre qui offre quelque chose à tout le monde. J’ai déjà plusieurs centaines d’heures d’englouties, quelques tournois d’organisés et j’ai terminé tout le contenu mono-joueur!

Le seul défaut pour lequel je pourrais pinailler est que les costumes additionnels coûtent affreusement cher (le dernier paquet, si on les veut tous, revient à 120$!). Mais c’est à peu près tout ce que je peux trouver à redire à un jeu autrement extraordinaire. Street Fighter 6 renoue avec la tradition d’innovation et d’excellence à laquelle le quatrième opus nous avait habitué!

Rappelons-nous que la sortie de Street Fighter 5 avait été plutôt désastreuse. Comme plusieurs fans, je modérais mes attentes pour éviter la même déception. Bien heureux de voir que Capcom a donné à cette franchise mythique la qualité qu’elle mérite!

De grandes omissions

Il y a plusieurs jeux dont j’ai fait l’omission qui se retrouvent dans plusieurs autres palmarès similaires. Les voilà en rafale:

  • Super Mario Bros. Wonder (joué): qualité indéniable mais la formule ne m’émerveille plus autant qu’avant!
  • Starfield (pas joué): je n’avais juste pas le goût de me faire un jeu de Bethesda! Je vais sûrement me laisser tenter en 2024!
  • Alan Wake 2 (pas joué): je ne suis pas un fan des jeux d’horreur. Il est quand même dans ma liste d’envie et j’attends le bon spécial pour me le procurer.
  • Spider-Man 2 (pas joué): après avoir dédié plusieurs années de ma vie à développer des jeux de Spider-Man, on dirait que j’ai perdu l’intérêt pour le personnage et ses jeux!

Last Call BBS

DéveloppeurZachtronics
Date de sortieAoût 2022
Date jouéJuillet 2023
NoteB-Tier

Un de mes pêchés mignons est les jeux de programmation. Je ne sais pas si c’est en lien avec ma carrière qui a démarré comme programmeur ou bien il s’agit de puzzles qui me chatouille l’esprit juste à la bonne place mais dès que j’en vois un nouveau sortir, je dois l’essayer. Programmer est pour moi un plaisir mais parfois avant de s’y mettre il faut d’abord s’imaginer un projet à réaliser. Les jeux de programmation éliminent cette phase de conception pour nous proposer des problèmes à résoudre, nous laissant tout le loisir à nous concentrer sur la solution.

Human Resource Machine, le jeu qui m’a donnée la piqüre!

Le jeu Human Resource Machine fut mon initiation au genre. Je le recommande d’ailleurs encore chaudement. Mais avec le temps, je suis tombé dans le terrier du lapin en découvrant Shenzhen I/O, TIS-100 et Opus Magnum qui m’ont tous captivé pendant beaucoup trop d’heures. À l’époque, je n’avais même pas réalisé que ces trois derniers jeux étaient en fait tous développés par la même personne: Zach Barth. Son approche si distinctive, inspirant plusieurs autres développeurs, donna naissance au genre « Zachlike« . Avoir son nom comme genre de jeu, c’est pas mal! On reconnait un bon Zachlike dans son mélange de programmation et d’électronique mis en scène dans une ambiance unique et particulière. À titre d’exemple, dans Shenzen I/O on incarne un ingénieur chinois d’appareils électroniques oeuvrant pour une compagnie localisée dans la ville de Shenzen, reconnue comme la Silicon Valley de la Chine. Dans Molek-Syntez, bien plus glauque, on incarne un scientifique Roumain qui doit synthétiser des molécules dans un laboratoire de fortune… Bref, je suis pas sorti du bois avec ces maudits jeux-là.

Voici TIS-100, comme on peut le constater les jeux de Zachtronics peuvent parfois être… arides

Et justement, aujourd’hui je veux parler de Last Call BBS, sorti en août 2022 toujours par le même auteur. Plus spécial que les précédents, Zach annonçait que c’était son tout dernier jeu publié par sa compagnie! Il estime en effet avoir fait le tour du genre et être intéressé à créer d’autres choses. Last Call BBS est donc une forme d’adieu pour ses fans, mais comme on le va le voir, il n’a pas lésiné!

L’interface de Last Call BBS

Après y avoir joué une vingtaine d’heures, j’en ressors plutôt dérouté. Le jeu commence par simuler le lancement du Powerlance Z5, un ordinateur personnel fortement inspiré des premiers modèles d’Apple, d’Amstrad ou de Toshiba. Mais à peine les premières minutes passées, on se rend compte qu’il s’agit bien plus d’une simple collection de mini-jeux que d’une véritable expérience d’interface. Les « BBS » (ancienne technologie de sites webs et forums de discussions) que l’on y visite ne sont pas vraiment vivants ni crédibles et ne servent finalement que d’une étape supplémentaire pour accéder aux mini-jeux. Si la nostalgie et les références rétros abondent jusque dans les moindres détails (son du disque dur qui gratte, ASCII art des BBS, démo « warez » en intro des jeux « crackés », etc.), elle ne se révèle qu’une façade: une vitrine nostalgique qui demeure superficielle. J’aurais aimé avoir plus à faire dans l’ordinateur: une intrigue à découvrir, des indices à récolter en parcourant des BBS obscurs ou des fichiers à explorer – bref une histoire racontée à-travers une interface à la manière d’Emily is away too ou même Her Story mais non, Last Call BBS nous crée un univers extrêmement riche mais le laisse vide. Il excelle en World Building mais pas en Storytelling. Dommage, difficile de ne pas y voir une occasion manquée.

Mais je ne veux pas dépeindre le jeu trop négativement. Plus j’y repense et plus je suis impressionné par la quantité de contenu offert par Last Call BBS. L’un des mini-jeux est même accessible à-travers une réplique d’interface d’émulateur qui rappellera des souvenirs à ceux, qui comme moi, ont découvert bien des consoles à-travers l’émulation. Cet effort impressionant contribue à créer un véritable univers parallèle qui sera immédiatement familier aux geeks des années 80 et 90.

20th Century Food Court, de loin mon « mini » jeu préféré de la collection!

Mais alors, ces mini-jeux, eux, sont-ils bons? Il y en a un total huit et ils sont pour la majorité vraiment intéressants. Le premier qui me vient à l’esprit est 20th Century Food court, où l’on programme une ligne d’assemblage de nourriture automatique. Ce mini-jeu à lui seul m’apparaît comme une version plus élégante et amusante que certains titres commerciaux tels que Automachef. Et c’est là que ça devient étourdissant… Un seul mini-jeu qui offre plus d’une quinzaine de scénarios, une nouvelle interface complète à apprendre et maîtriser? Et les autres ne sont pas en reste non plus:

  • X’BPGH: The Forbidden Path est un puzzler à la limite du Body Horror où l’on doit faire évoluer des organes en trifouillant avec leur ADN.
  • Path, Dungeons & Diagrams est un genre de Sudoku où l’on doit dessiner les murs de donjons.
  • ChipWizard Professional tente de nous faire aimer la conception de puces informatique qui doivent traiter des signaux électroniques
  • HACK*MATCH est un clone des Tile-matching Game arcade tels que Puyo puyo ou Magical Drop!?
  • Il y a aussi deux versions alternatives de Solitaire avec leur propre règles
  • Ah! oui! Et un simulateur d’assemblage de figurines de plastique avec Steed Force Hobby Studio!?

Juste l’exercise d’énumération que je viens de faire me laisse pantois. C’est à croire que Zach y a mis toute la gomme et on se retrouve avec un mélange éclectique décousu, un peu déroutant mais toujours fascinant. La quantité d’amour mise dans chaque mini-jeu est juste sidérante. Hack*Match reproduit à la perfection l’ambiance des jeux d’arcade Japonais de son époque, l’éditeur de circuit imprimé vient bourré d’outils d’analyses et de fonctionalités tels des hotkeys, undo/redo, etc. Les fans du genre seront visiblement comblés. Mais pour les autres… J’ai bien peur que la bouchée sera trop grosse et indigeste.

Bon… Comment conclure? J’ai l’impression que Last Call BBS ne savait pas tout à fait ce qu’il voulait être et a fini par tirer dans toutes les directions. Est-ce que c’est une collection de mini-jeux? Oui mais plusieurs d’entres eux sont beaucoup trop complexes et mériteraient même d’exister en standalone. Est-ce que c’est un jeu d’interface où l’on y découvre un hypothétique nouveau système d’exploitation? Pas vraiment, l’interface manque finalment de profondeur et perd sa crédibilité… Difficile de le définir mais une chose est certaine Last Call BBS demeure une œuvre fascinante tant par l’attention aux détails de son créateur, la diversité et la profondeur déroutante de ses jeux et pour ses immanquables airs de nostalgie qui nous replongent ne serait-ce qu’un instant dans une page de l’histoire de l’informatique déjà disparue.

Rétrospective: Street Fighter 4

DéveloppeurDimps, Capcom
Date de sortieMars 2009 (Amérique du Nord)
Date jouéMars 2009
NoteS-Tier!!!

Bon, l’intention de cet article n’était pas d’être aussi auto-biographique! Mais au fond, c’est difficile pour moi de faire autrement lorsqu’il est temps de parler de Street Fighter 4. Ce n’est donc pas ici que vous trouverez une décortication minutieuse des systèmes du jeu. Attendez-vous plutôt plutôt à un récit personnel racontant comment ce titre aura marqué un jeune développeur de l’industrie du jeu vidéo de Québec, vous voilà donc avertis!

En 2008, Capcom annonçait l’arrivée imminente d’une suite très attendue de leur franchise phare, Street Fighter. Pour l’occasion, la compagnie réservait au public nord-américain un trailer cinématographique:

Note: impossible de retrouver la version originale qui n’était pas sur Youtube à l’époque!

Leur machine marketing s’est alors déchaînée: la même année sortait Street Fighter 2 HD Remix, une énième réédition de ce titre révolutionnaire sorti en 1992. Cette fois-ci, on nous promettait des graphismes haute-résolution et un rééquilibrage complet des personnages. La stratégie de Capcom était transparente: ranimer l’intérêt du public pour la franchise et préparer le terrain à l’arrivée du 4 l’année suivante.

Et la stratégie fonctionna à merveilles avec moi! J’ai téléchargé SF2 HD Remix le jour même de sa sortie. Je me disais qu’il était bien temps pour moi d’apprendre à jouer « pour vrai » et d’ainsi me préparer pour Street Fighter 4. C’était pas rien, j’avais l’impression de participer à quelque chose d’historique: la renaissance même du genre des jeux de combat. En effet, ce style de jeu quasi-éteint n’était plus qu’un reliquat du passé.

Mais à ce moment là, je ne savais pas à quel point Street Fighter 4 allait changer les choses. Non, j’essayais juste tant bien que mal de réussir un Spinning Piledriver avec Zangief.

Le 7e étage de Beenox

Remettons-nous d’abord en contexte. À l’orée de la sortie de Street Fighter 4, je travaillais chez Beenox, filière d’Activision qui avait alors le vent en poupe. Forte de Monsters vs. Aliens et James Bond Quantum of Solace, l’entreprise démarrait le développement de Spider-man: Shattered Dimensions. L’ambiance du studio était euphorique car non seulement le nouveau projet s’annonçait excitant mais nous nous apprêtions à déménager dans de nouveaux locaux sur boulevard Charest. Dans cette construction neuve, le septième étage était en grande partie réservée aux activités sociales et c’est justement à cet endroit que ma passion pour Street Fighter prit racines.

Je sors les vielles photos de mes archives! Tout un stunt publicitaire pour notre déménagement, la une du journal de Québec!

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il était devenu tradition de se rassembler les vendredis soirs, bière à la main, devant l’écran géant du septième pour jouer à Street Fighter 4. Chaque semaine, la baston attirait plusieurs dizaines de nouveaux joueurs, tous enclins à se mesurer les uns aux autres. Au fil du temps, plusieurs joueurs, dont moi-même, devinrent des habitués de ces rendez-vous hebdomadaires qui prenaient des allures de mini-évènements. C’est lors de ces joutes que nous voulions prouver nos acquis: quels nouveaux combos pouvions-nous réaliser? Quels nouveaux pièges à tendre à nos adversaires? Et même quels nouveaux personnages avions-nous décidé de maîtriser? C’était à une époque où les ressources d’apprentissage en ligne étaient presque inexistantes alors la meilleure manière d’apprendre était de se présenter les vendredis soirs et voir ce que les autres apportaient de nouveau. Ces rassemblements attiraient aussi des spectateurs! Les curieux se déplaçaient pour voir qui était le meilleur joueur du moment et ce titre changeait d’une semaine à l’autre. C’était une véritable course à l’armement où tous s’entraînaient secrètement les soirs de semaine pour maîtriser de nouvelles techniques et espérer au vendredi prochain devenir le nouveau joueur à battre. C’était une compétition enivrante où se mélangeait rivalités, égos et collégialité.

Rapidement, toutes les excuses étaient bonnes pour jouer au travail. Les pauses café devenaient des moments pour faire quelques parties et l’heure du midi se dédiait aux matchs amicaux. Bref, peu importe où vous vous trouviez chez Beenox à ce moment, quelqu’un jouait à Street Fighter pour devenir le meilleur.

La suite logique de cette frénésie compétitive était l’organisation d’un tournoi à l’interne. Tâche à laquelle je m’étais attelé avec entrain. C’était avec fierté que j’accueillais tout les compétiteurs dans la grande cafétéria pour leur faire connaître les périls d’un tournoi à double-élimination! L’ambiance électrique de la soirée a fait naître en moi une passion pour l’organisation de tournois qui a mené à des dizaines d’autres évènements. Bien que la majorité était bien humblement organisée chez moi, plusieurs de nos plus grands tournois prirent d’assaut les lieux publics avec des dizaines de participants et encore plus de spectateurs. Par ailleurs, le personnel du bar de gaming LvlOP était si enchanté par nos évènements qu’il composait une petite carte de cocktails thématisée autour de nos joueurs et de leurs rivalités.

Malgré tout, mes meilleurs moments continuent d’être ces tournois où nous étions entassés chez nous à hurler encouragements et invectives à ceux assez braves pour s’affronter! L’ambiance ludique faisait de ces évènements un prétexte pour se rassembler, boire et discuter jusqu’aux petites heures du matin, bien après la fin des hostilités.

Tournoi organisé au feu LvlOP, le rez-de-chaussée du bar était entièrement dédié à nos évènements!

La fin de l’innocence!

Street Fighter 4 était le fer de lance d’une petite révolution dans l’univers du jeu compétitif. La plupart des nouveaux venus étaient de jeunes adultes qui avaient connu les jeux de combat sur leur Super NES. Pour plusieurs, ce genre était un retour aux sources mais notre regard d’adulte permettait désormais d’en apprécier les subtilités. Enfin pouvait-on espérer dépasser le niveau de celui qui pitonnait sur n’importe quel bouton – celui du button masher.

Mais si Street Fighter 4 était un phénomène international, son impact se faisait toutefois ressentir à l’échelle locale. En effet, les tournois internationaux étaient rares et peu médiatisés. Les quelques streams en direct étaient généralement undergrounds et diffusés sur justin.tv, l’ancêtre de twitch. On ne savait donc pas encore à quoi ressemblait du « bon » Street Fighter. Cette candeur libératrice permettait de jouer sans complexe. Être le meilleur de ses amis était suffisant et l’effort demandé pour y arriver était raisonnable.

Ce contexte particulier est révolu. La démocratisation de l’internet haute-vitesse et les bonds technologiques permettant une bonne expérience de jeu en ligne ont mené à l’émergence de véritables circuits compétitifs internationaux. Les connaissances entourant les jeux de combat ont quant à elles explosé grâce aux impressionnants efforts d’analyse des communautés qui se rassemblaient pour échanger leurs découvertes. Si l’étude du frame-data était de nature quasi-alchimique à l’époque de Street Fighter 4, ces connaissances sont désormais d’ordre banal pour tout amateurs modernes. Cette effervescence a permis de supporter la professionnalisation du secteur avec les meilleurs joueurs remportant des sponsorships auprès d’organisations E-Sports. Nous suivions l’évolution de nos joueurs préférés (Momochi, Latif, PR Balrog et 801 Strider étaient mes préférés) et nous nous rassemblions pour écouter les gros tournois. Regarder du jeu de combat professionnel devenait aussi palpitant que d’y jouer. À côté du talent prodigieux exhibé par ces joueurs, nos exploits locaux faisaient désormais bien pâle figure.

C’est donc peut-être pourquoi de nos jours, lorsque je parle d’organiser des évènements ou des petites ligues amicales, les gens hésitent. Ils ont peur d’avoir l’air médiocre, de ne pas « jouer comme il faut » ou, à l’inverse, ils deviennent obsédés par leur performance et finissent par oublier la joie exaltante et un peu bête que les jeux de combat peuvent nous procurer. S’il y a une nostalgie évidente dans mes propos, ce n’est pas pour revenir en arrière, bien au contraire. Notre hobby est plus vivant et solide que jamais! C’est bien plutôt pour mettre en relief le caractère unique du contexte de Street Fighter 4 et d’être reconnaissant d’en avoir fait partie.

Le Japon

Mon Ken qui fait des ravages à Street Fighter 5, en direct de la mythique arcade Japonaise Anata no Warehouse

J’ai eu la chance d’aller deux fois au Japon. Lors de ces voyages, si je me suis comporté comme tout bon touriste en visitant ses temples, ses quartiers branchés, étranges et geeks, j’ai aussi pu trainer de nombreuses heures dans ses arcades. Lors de mes visites, Street Fighter 4 était une relique du passé. Il n’y avait plus de cabinet qui lui était dédié. Le jeu était relégué à d’étranges machines désuètes qui donnaient accès à une douzaine d’autres jeux. Cela ne m’a pas empêché de m’y installer et de démarrer une partie. Ces vieux cabinets n’étaient pas combinés à Internet alors il fallait qu’une personne vienne obligatoirement s’assoir en face pour qu’un duel prenne place… et c’est arrivé!

Mais ce n’était pas l’expérience transcendantale à laquelle je m’attendais. Les joueurs qui m’ont défié n’étaient pas de calibre face à mon Abel et abandonnèrent dès leur première défaite. J’étais quand même surpris à quel point mes vieux réflexes étaient encore présents. Comme quoi quand on passe des dizaines d’heures à travailler des combos spécifiques en mode pratique, il ne faut pas beaucoup de temps pour qu’ils nous reviennent! Alors voilà, je n’ai pu affronté que peu de joueurs qui pensaient sans doute pouvoir profiter d’une victoire facile contre ce blanc perdu dans une arcade dont les tapis empestent le vieux tabac. J’ai appris plus tard que si je voulais me frotter aux meilleurs, il fallait se rendre à certaines arcades spécialisées.

Mais bon, Street Fighter 5 était désormais disponible en arcades et leurs cabinets plus modernes permettaient de jouer par Internet en attendant qu’un challenger se pointe en personne. Croyez moi, j’y ai joué longtemps – probablement même jusqu’à la déraison! Difficile d’expliquer le plaisir de ces endroits surréels où règne un chaos de bruits et lumières qui engourdissent les sens. Et pourtant, mes sessions de Street Fighter aux arcades demeurent d’excellents souvenirs!

Ah! Et j’ai ramené des souliers de Street Fighter du Japon. C’est pas rien.

Conclusion

Je pourrais m’éterniser sur une foules d’autres anedoctes ou aspects du jeu mais aujourd’hui j’avais le goût d’être un peu plus personnel. Avec la sortie de Street Fighter 6 qui approche à grands pas (plus que quelques semaines!), c’est normal de regarder dans le passé pour espérer que le futur puisse être aussi généreux!

Dans tous les cas, je ferai partie de cette prochaine évolution de la franchise et je trouverai bien le tour d’organiser encore des tournois dans ce monde post-pandémique!

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Même mon chien se met à Street Fighter c’est pas peu dire.

Pizza Tower

DéveloppeurTour de Pizza
Date de sortieJanvier 2023
Date jouéMars 2023
NoteS-Tier!!!

Oh my god, quelle expérience. Je ne sais pas trop quoi dire dessus puisqu’il s’est déjà attiré un véritable culte! C’est compréhensible tellement le jeu déborde d’une créativité débridée et nous rappelle à quel point les jeux vidéo peuvent être EXALTANTS, rien de moins!

Pourtant, ma relation avec Pizza Tower a démarré de façon un peu cahoteuse. La direction artistique qui combine les cartoons Ren et Stimpy et Courage le chien froussard avec MSPaint me rendait d’abord plutôt mal à l’aise. Mais pour des raisons qui me sont inconnues, l’anxiété ultra-agressive de Peppino a su me charmer et dès ce moment toute l’esthétique avait un sens pour moi. Pizza Tower est dégueux et il faut d’abord s’abandonner à cette réalité pour en apprécier toute la qualité.

Une fois converti à l’énergie du jeu, on peut se retourner vers son contenu et on se retrouve avec une expérience dont les parallèles avec Wario Land 4 sont évidents. Par ailleurs, l’auteur cite lui-même ce vieux jeu de Game Boy Advance comme référence qui a marqué sa jeunesse. Pizza Tower offre donc aux joueurs des niveaux à la structure plutôt simple qui permettent de mettre l’emphase sur la maîtrise des nombreuses capacités et transformations du personnage principal. Chaque niveau culmine en une course contre la montre pour s’en échapper ce qui nous fait le reparcourir dans le sens inverse. Quand on réussit à s’en sortir, on reçoit une note basée sur le nombre d’ennemis tués, de secrets découverts et de collectibles ramassés.

Ce n’était pas nécessairement un style de platforming auquel j’étais habitué et ça m’a pris quelques heures pour bien m’acclimater. Mais une fois rendu capable d’enchaîner les charges, les wall-climbs, les buttstomps et même les piledrivers – je me suis retrouvé entièrement accroché et je me suis lancé à la conquête des scores parfaits pour chaque niveau – les infâmes P-Ranks. Ce n’était pas une mince affaire mais je dois saluer la difficulté qui ne m’a jamais semblée injuste ni frustrante.

Un P-Rank, ça se célèbre en bonne et due forme.

Et d’ailleurs, je crois que c’est la manière de gérer la difficulté de Pizza Tower qui mérite d’être soulignée ici. Elle est rudement bien concue. Pour le joueur qui désire prendre son temps, trouver les secrets et simplement faire le tour du jeu, Pizza Tower offre une expérience très confortable et accommodante. En effet, Peppino est essentiellement invincible, pouvant tomber dans des puits sans fond et être endommagé par des ennemis autant de fois que souhaité! Pour le joueur qui cherche un défi, le jeu offre un système de classement qui nécessite une mémorisation des niveaux et une maitrise complète des capacités de Peppino. Cette flexibilité élégante ne nécessite aucun choix de niveau de difficulté du joueur! La simplicité de l’approche est inspirante.

Alors voilà, je ne dirai pas plus. Pizza Tower est un S-Tier pour moi et j’en aurais encore long à raconter: je pourrais écrire sur la manière dont le créateur a su s’attirer une communauté le supportant pendant les cinq années de développement, lui assurant ainsi un succès commercial dès sa sortie mais ce sera l’objet d’un futur article!

On finit avec un petit badge de fierté!

Creed: Rise to Glory

DéveloppeurSurvios
ParutionSeptembre 2018
Date jouéJanvier 2023
NoteA-Tier

Eh ben, cette année j’ai puisé assez loin dans ma librairie Steam en dépoussiérant un jeu sorti en 2018. Mais c’était pour une bonne raison! J’ai réinstallé ma HTC Vive dans le sous-sol et j’ai décidé de faire le tour des jeux VR auxquels j’avais gagné accès à-travers mon abonnement à Humble Bundle. Ma HTC Vive aussi méritait quelques mises à jours, je fais partie des early adopters qui sautèrent dans la réalité virtuelle dès sa sortie en 2016. Je me souviens encore de la démo tutoriel développée par Valve à l’époque de et mon impression de participer à rien de moins qu’une révolution technologique! Mais bon, la révolution a passé et ma VR était entreposée dans une boîte de plastique quelconque…

…Jusqu’à ce début 2023 où j’ai décidé de sauter dans le ring de Creed: Rise to Glory pour me convaincre que j’avais bien fait de percer mes murs pour accrocher les vieux capteurs de ma Vive! Et franchement? Il s’agit d’une excellente interprétation de boxe en réalité virtuelle. Le jeu est organisé autour d’une campagne où alternent scéances d’entraînement et combats. Si les premiers sont amusants, ils sont bien moins intéressants que les combats en eux-mêmes. Avec une esthétique plutôt cartoon mais pas trop, les feedbacks des coups donnés et reçus sont excellents. Les mécaniques pour simuler être mis sur la défensive ou être sonné par un coup sont novatrices et s’intègrent bien avec le rythme du combat. La seule faute du système est l’ajout d’une notion de fatigue à son personnage qui crée une dissonance importante quand on a parfois l’impression d’être plus en forme que le fougueux protagoniste. On réalise un bon combo de cinq coups puissants et c’est l’heure de pousser l’avantage? Whoa, attend un peu là, Adonis Creed a besoin de reprendre son souffle quelques secondes…

Mais si le jeu propose donc une excellente expérience et un workout intense – ce qui l’empêche d’accéder au PRESTIGIEUX classement du S-Tier est sa durée de vie… En à peine quelques heures j’ai non seulement complété la campagne mais aussi rejoué tout les combats à leur difficulté la plus élevée. Dommage, le développeur a clairement mis beaucoup d’efforts dans le moteur de jeu mais on se retrouve finalement à le mettre de côté tellement le contenu est anémique. Il y a un mode multijoueurs mais je n’ai pas réussi à trouver un match!

River City Saga: Three Kingdoms

DéveloppeurArc System Works
ParutionJuillet 2022
Date jouéMars 2023
NoteC-Tier

Arc System Works arrivera toujours à me surprendre. Même s’ils sont les développeurs légendaires derrière Guilty Gear, Dragonball FighterZ et Granblue Fantasy: Versus, il arrive une fois de temps en temps qu’ils sortent un jeu détonant avec leur portefolio habituel de jeux de combat. Je me souviens encore Shephy, un jeu de carte solitaire où l’on doit faire se reproduire des moutons… Et bien River City Saga est peut-être moins absurde que Shephy, mais la prémisse de base à quand même de quoi faire sourciller.

En effet, le jeu reprennent les personnages de la franchise River City pour les mettre en scène dans l’univers du célèbre roman des Trois Royaumes où ils y incarneront les généraux, stratèges et magiciens de l’épique saga historique.

Au final, on se retrouve avec un beat ’em up sympathique où on se prend pas au sérieux. Au fil des combats, on gagne des niveaux, débloque des attaques spéciales et achète de l’équipement pour améliorer ses attributs. Le pixel-art est fun et les attaques « tactiques » cinématographiques sont satisfaisantes.

Ça reste que le tout feel assez low-budget, la trame sonore est discutable et les systèmes plutôt convenus. Mon problème principal réside dans la mécanique de combat. Le système ouvert rend l’action amusante, plus grande que nature et chaotique. Les choses se gâtent lorsque la difficulté augmente. Le comportement des ennemis est difficile à lire et semble aléatoire. Pis encore, il est possible d’être emprisonné dans des combos quasi-infinis sans avoir l’occasion de contre-attaquer. La stratégie supérieure consiste donc à se sauver, attendre que les AIs se groupent ensembles puis laisser sortir une attaque spéciale pour tout les toucher. Difficile de trouver ça intéressant après quelques heures…

Puis il y a les séquences de plateforming qui m’apparaissent comme une franchement mauvaise idée. Les 3Cs et la physique du jeu supportent très mal les mouvements de précision ce qui rendent ces séquences frustantes. Couper toutes les séquences de plateforming aurait rendu l’expérience tout simplement meilleure.

On résume River City Saga comme une bonne distraction, sans plus. J’y ai joué sur ma Steamdeck, à temps perdu, et je n’y retournerai plus. Difficile à recommander lorsqu’il existe tellement de meilleures alternatives dans le genre du Beat’ em Up tels que Streets of Rage 4 et TMNT: Shredder’s Revenge.

FTW: For the Warp

Dates

Parution: Mars 2020
Date jouée: Avril 2023

Rang

B-Tier

Étant un fan de jeux Solo Deckbuilding, ça faisait quand même un p’tit bout que je zieutais FTW. Il trainait dans ma wish-list steam depuis sa sortie et puis un spécial alléchant m’a fait craquer.

Alors, FTW est un jeu de deck building sympathique où l’on assume le contrôle d’un vaisseau spatial qui doit traverser plusieurs systèmes solaires dangereux. Le rythme de jeu est agréable, minimisant les temps morts et nous permettant de nous concentrer sur notre propre progression. Le système de règle est solide et le temps d’une partie raisonnable. Malheureusment, le balancing du jeu qui empêche FTW d’être A-Tier pour moi:

Gatling Gun ne coûte rien, permet de piger une carte… Qu’arrive-t-il si les seules cartes restantes sont des Gatling Gun?

La difficulté et les cartes et l’économie souffrent du balancing

  • Difficulté: des combats vont parfois surgir des pics de difficulté surprenant, même en début de partie, qui pourront avoir des effets rapidement dévastateurs. Ces pics rendent l’expérience instable et donne l’impression que l’on dépend trop du RNG.
  • Les cartes:
    • La grande diversité des cartes vient au prix de leur équilibre, la différence entre une carte « épique », « légendaire » et « commune » est titanesque. Cela est tel que j’ai faillis gagner ma toute première partie où, par pure chance, j’ai obtenu une carte rare complètement cassée.
    • Qui plus est, certaines cartes permettent des boucles infinies que le jeu prévient de façon inélégante en coupant court à notre tour après un certain nombre d’actions – une règle qui n’est expliquée nulle part et qui semble avoir été ajoutée à la dernière minute par le créateur pour éviter ces situations.
  • Économie: Retirer des cartes de son deck est également rare et coûte extrêmement cher ce qui encourage des stratégies conservatrices où l’on renonce à prendre des cartes qui pourraient réaliser un combo avec des cartes futures.
Exemple du balancing parfois douteux.

Finalement, il y a aussi plusieurs petits bugs d’interface qui peuvent mener à des erreurs tactiques aux conséquences désagréables.

Je recommanderais FTW seulement aux fans du genre qui veulent prendre une pause des excellents Slay the Spire, Hearthstone et Monster Train de ce monde. Attendez un spécial.

Journaux de Jeux

Je tiens à jours un journal de bord où je collige mes réflexions et mes commentaires par rapport aux nouveaux jeux que j’essaie. Ça ne se prétend pas être des analyses rigoureuses ni des revues en bonne et due forme mais plutôt que de laisse ces notes vieillir au fond d’un vieux One-Note, j’ai décidé que j’allais les publier ici.

Je classe mes jeux en tier-list comme tout bon fan de jeux de combat mais j’ai quand même pris la peine de réfléchir à la signification de chaque tier. Je vous la partage donc ici pour cet article et je vous partagerai une fois de temps en temps un jeu et son classement!

Échelle du Pepui

S-Tier

Probablement la catégorie la plus biaisée car il s’agit ici du tier de lien SPIRITUEL avec le jeu! Même si la vaste majorité des jeux ainsi cotés sont excellents, la raison de leur présence dans le S-Tier est plus personelle. Ces jeux m’ont marqué positivement et durablement et font désormais partie de mes expériences cultes. Avoir été excellents, avoir marqué ma jeunesse, avoir la meilleure trame sonore de tout les temps ou avoir réussi à me faire passer à-travers des moments difficiles de ma vie sont toutes des raisons valides pour qu’un jeu se hisse dans ce panthéon tout personnel.

A-Tier

Excellent jeu que je recommande sans hésitation. Il s’agit ici des meilleurs représentants de leur genre, de leur esthétique ou de leur époque.

B-Tier

Bon jeu pour lequel il existe des fautes évidentes qui pourraient les rendre plus difficile à recommander. S’adresse aux joueurs avertis qui sont familiers avec le genre ou qui savent dans quoi ils s’embarquent et son prêts à passer outre les éléments problématiques.

C-Tier

Bon jeu qui ne m’a pas particulièrement charmé ou qui possède des fautes trop importantes pour que je puisse être à l’aise de le recommander. Le temps est une denrée précieuse et les jeux qui figurent dans cette catégorie ne méritent peut-être pas le vôtre puisqu’il existe probablement de meilleures alternatives. Mais je suis persuadé que certains verront se loger dans cette catégorie ce qu’ils considèrent être de petits bijoux!

D-Tier

Mauvais jeu pour lequel j’émet un jugement contre ceux qui l’apprécieront. Le jeu a des fautes si graves qu’il m’apparait comme justifiable de le qualifier de mauvais, voilà.

Shit-Tier

L’anti S-Tier, il s’agit ici de jeux si mauvais qu’ils me dégoûtent de part leur existence. Rares sont les jeux Shit-Tier dans mes gaming logs car je les flaire à plein nez et je j’évite de me les infliger!